Synthèse de Roland Goigoux.



Aujourd'hui, l'approche de l'évaluation par les compétences est contestée; c'est une orientation, mais soumise à contradiction.
Cette évaluation critériée a des avantages (l'Ecole est moins "féroce" pour les élèves faibles), mais aussi des inconvénients (l'atomisation des compétences fait perdre une vision cohérente de l'ensemble).


Mr Roland Goigoux, en charge de la synthèse finale, a tout d’abord mis en évidence le déséquilibre entre l’évaluation des formateurs et l’évaluation des élèves.
Selon lui, l’association de l’ADMEE milite donc pour le développement des méthodologies d’évaluation. Cependant, il existe des détracteurs de cette approche par compétences.
Mr Goigoux se positionne en tant que témoin et non militant de cette association dont l’arrière plan est marqué par une approche libérale (plan socio-politique).
A travers l’atelier « analyse séquence vidéo », Roland Goigoux pose la question de l’importance du décalogue (référentiel de compétences des professeurs), et met en avant notamment la référence 5 à savoir « la capacité à organiser le travail de la classe ».
Les formateurs se sont-ils appropriés le décalogue sans contraintes ? Selon lui, l’Éducation Nationale perd la main et c’est l’employeur, par un coup de force, qui va dire ce qu’il faut savoir faire. Dans le cadre des IUFM, par exemple, ce que demande l’employeur va s’émanciper en « s’universitarisant ». Avant, les universités avaient le choix de leur référentiel. Aujourd’hui ce choix leur échappe, le référentiel de compétence étant imposé par l’employeur. Dans le contexte de la masterisation, Roland Goigoux se demande si cette dernière ne permettrait pas de s’émanciper de l’employeur, et si elle ne permettrait pas de voir les stagiaires sans les évaluer mais seulement en leur donnant des conseils.
Les grilles d’évaluation telles qu’elles sont faites aujourd’hui sont porteuses d’un certains nombre de conceptions : elles permettent d’inventorier des choses vraies sans pour autant qu’on s’interroge sur leur importance. Ainsi les outils peuvent rendre « sourd et aveugle » en attirant l’attention sur des objets peu importants.
De plus, la grille ne prévoit pas de temps d’intervention avant le face à face avec les élèves.
Au final, pour Roland Goigoux, la « moulinette à décalogue » peut nous induire en erreur, d’où la légitime question : à quel moment on a plus à perdre qu’à gagner à utiliser les outils d’évaluation des compétences ?

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